L'eau est vitale à condition d'être pure !
TOXICITE DES POLLUANTS CHIMIQUES
L’eau de la nature est de plus en plus polluée par des substances rejetées par l'homme. Cette pollution est telle aujourd’hui, que même la qualité de l’eau potable s’en ressent. Il n’est pas rare qu’une affaire éclate au sujet d’eau du robinet ne respectant pas les normes. Sont généralement incriminées, les pollutions bactériologiques et les pollutions par les nitrates, pesticides et métaux lourds.
De toutes ces matières chimiques qu’elle reçoit, certaines sont sans risque pour la santé en dessous d’une certaine concentration, d’autres sont toxiques même à l’état de simples traces. Outre leur concentration, le temps d’exposition à ces substances est également très important. Si la contamination par les micro-organismes pathogènes est très rapide, une seule absorption d’eau infectée pouvant suffire, certaines substances ne sont toxiques qu’après un long temps d’exposition. Les effets sur l’organisme humain de toutes ces substances que les populations ingèrent régulièrement à doses homéopathiques demeurent, pour la plupart, encore méconnus.
Effets "méconnus" ne signifient pas effets "inexistants"
Certaines substances ne sont pas éliminées par l’organisme
Ces substances (métaux lourds, etc.) s’accumulent dans l'organisme, et leur ingestion prolongée peut être la cause de maladies graves, même si leur teneur dans l’eau est très faible. Ingérées en grande quantité, lors d’une pollution accidentelle, par exemple, ces substances sont même rapidement toxiques.
Effets liés au plomb
Il passe dans le sang et va perturber de nombreux mécanismes biochimiques, touchant principalement le système nerveux mais aussi
d’autres fonctions, comme la reproduction. Les enfants exposés de manière prolongée à de faibles doses de plomb peuvent
ainsi développer un "saturnisme", une maladie caractérisée par divers troubles pouvant être irréversibles : ceux-ci concernent
notamment la croissance, le développement du système nerveux central, le développement intellectuel et le comportement. À
plus forte dose, le plomb peut induire même chez les adultes, hommes ou femmes, des troubles de la reproduction, des insuffisances rénales,
ou des encéphalopathies. Il peut également se fixer sur les os du squelette où il ne sera en rien gênant tant qu’il
ne sera pas renvoyé dans le sang ; or, cela peut se produire en particulier chez les femmes enceintes ce qui engendre une surexposition fœtale,
mais aussi chez les personnes âgées qui se retrouvent alors empoisonnées de manière brutale.
Effets liés aux nitrates
Au-delà d’un certain seuil de concentration, les nitrates peuvent engendrer, chez les enfants et surtout les nourrissons, un empoisonnement
du sang appelé méthémoglobinémie, ou encore maladie bleue. Les nitrates ne sont pas nocifs en soit pour la santé.
Mais sous l’action d’une bactérie présente dans le corps humain, ils se transforment en nitrites. Ceux-ci oxydent l’hémoglobine
du sang qui ne peut plus fixer l’oxygène ce qui perturbe la respiration cellulaire.
Même à faible concentration, ils peuvent également engendrer à long terme des cancers chez les adultes lorsqu’ils sont associés
à certains pesticides avec lesquels ils forment des composés cancérigènes.
Effets liés aux pesticides
La difficulté avec les pesticides est qu’ils forment une famille très nombreuse : plusieurs centaines de molécules très diverses sont en effet utilisées. En outre, dans la nature, ces molécules se dégradent, et ce faisant en génèrent de nouvelles. Or les toxicités de chacune de ces substances, pesticides et produits de dégradation, diffèrent et sont mal connues, l’incertitude portant sur les effets à long terme de doses infimes mais répétées. Certains pesticides, comme l’atrazine, un herbicide, sont cancérigènes. D’autres seraient susceptibles d’avoir des effets négatifs sur la fertilité masculine.
LES MALADIES LIEES A L'EAU
Dans la nature, l’eau n’est malheureusement pas toujours source de vie, loin s’en faut. Elle véhicule en particulier nombre de micro-organismes, bactéries, virus et protistes en tout genre, qui y vivent et s’y développent, ainsi que de nombreux parasites dont les hôtes ont besoin d’eau pour vivre ou se reproduire. Or de tels organismes peuvent engendrer des maladies parfois graves lorsqu’ils pénètrent dans le corps humain. L’eau est ainsi le vecteur de transmission privilégié de ces maladies que l’on dit hydriques.
Les micro-organismes
Les micro-organismes abondent dans les eaux souillées par les déjections animales et humaines, et leur transmission à l’homme se fait
par simple ingestion d’eau infectée. Ils se propagent donc rapidement dans les pays qui ne disposent pas de bonnes conditions d’hygiène.
Certaines bactéries, notamment le colibacille (responsable des colibacilloses), le vibrion cholérique (responsable du choléra), et certaines amibes, véritables parasites du corps humain, déclenchent de fortes diarrhées. Lorsqu’aucun soin n’est dispensé, ces pertes d’eau peuvent conduire à une déshydratation importante de l’organisme et entraîner la mort. La fièvre typhoïde est due elle aussi à une bactérie qui, outre des troubles digestifs, provoque une forte fièvre.
Si l’Europe a beaucoup souffert par le passé d’épidémies dues à la mauvaise qualité de l’eau, (épidémie de choléra au XIXe siècle faisant des milliers de victimes), aujourd’hui ces épidémies sont surtout le drame des pays chauds qui ne disposent pas de fosses septiques, ni de traitements des eaux. Dans ces conditions, les matières fécales des personnes malades contaminent rapidement les eaux de boisson consommées par les personnes saines…
Les parasites
Les parasites pullulent dans les régions chaudes et humides (la Polynésie en fait partie), lieux de prédilection de leurs hôtes, mollusques ou larves d’insectes, dont certains affectionnent les eaux stagnantes, d’autres les eaux courantes ou encore les eaux stockées. Ces parasites sont transmis à l’homme par pénétration à travers la peau.
La bilharziose par exemple, endémique en Afrique et en Asie, provoque des troubles graves du foie, de la vessie et des intestins. Elle est due
à un tout petit ver, le schistosome, qui vit aux dépens de certains mollusques se développant dans les eaux stagnantes. Ces
mollusques prolifèrent dans les champs irrigués où ils infectent les paysans qui y travaillent sans protection.
L’onchocercose est une maladie parasitaire que l’on trouve surtout en Afrique et qui engendre la cécité. Le parasite responsable est un ver véhiculé par une mouche, la simulie, dont les larves vivent dans les eaux courantes. Pour tuer cette larve et éradiquer la maladie, les eaux des rivières doivent être traitées aux insecticides pendant parfois plusieurs années.
L’agent responsable du paludisme, le plasmodium, est un protiste qui ne vit pas dans l’eau. Il parasite un moustique qui lui en a besoin et qui se satisfait de la moindre eau stagnante. Cette maladie, transmise à l’homme par la simple piqûre d’un moustique infecté, se traduit par des accès intermittents de fortes fièvres.
La dengue est une maladie virale propagée par un moustique qui vit normalement dans les zones tropicales humides d’Afrique mais qui est également présent depuis une vingtaine d’années dans les régions chaudes et humides d’Amérique Latine. Elle a tendance aujourd’hui à gagner des régions au climat aride : là en effet, les populations démunies stockent leur eau dans des conteneurs où ce moustique peut venir pondre ses œufs. La forme la plus virulente de cette maladie déclenche des hémorragies : elle est très grave et peut être mortelle.
Aujourd’hui, ces maladies hydriques sont à l’origine de la mortalité très élevée des populations des pays en voie de développement.
Dans le monde :
La raison principale de cette situation catastrophique est la pauvreté. Nombre de populations ne disposent pas d’eau potable, les aménagements indispensables aux traitements des eaux usées et à la fabrication d’eau potable étant trop coûteux, ni même des soins que ces affections nécessitent, les infrastructures médicales n’étant pas suffisantes.