Les sommets de la Terre sont des rencontres décennales entre dirigeants mondiaux organisées depuis 1972, avec pour but de définir les moyens de stimuler le développement durable au niveau mondial. Le premier sommet a eu lieu à Stockholm (Suède) en 1972, le deuxième à Nairobi (Kenya) en 1982, le troisième à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, et le quatrième et dernier en date à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2002.
Preuve du développement d'une culture mondiale de respect de l'environnement, les sommets de la Terre présentent un enjeu symbolique important. Ils visent à démontrer la capacité collective à gérer les problèmes planétaires et affirment la nécessité d'une croissance écologique. Le sommet de 1972 a donné naissance au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), tandis que le sommet de 1992 a lancé la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) dont les pays signataires se rencontrent annuellement depuis 1995.
Le Sommet de la Terre de Johannesburg (Afrique du Sud) s'est tenue sous l'égide des Nations unies. Il est aussi officiellement appelé « Sommet mondial sur le développement durable » (SMDD). Ce sommet constituait une occasion pour le monde entier de faire le bilan et de compléter le programme lancé lors du Sommet de Rio.
La rencontre de Johannesburg visait donc à inciter les États à réitérer leur engagement politique en faveur du développement durable, ainsi qu'à favoriser le renforcement d'un partenariat entre le Nord et le Sud. L'événement a rassemblé une centaine de chefs d'État et quelque 40 000 délégués, ce qui en a fait la plus grande rencontre jamais organisée par les Nations Unies.
Le sommet a adopté un plan d'action en 153 articles, décomposés en 615 alinéas sur de nombreux sujets : pauvreté, consommation, ressources naturelles, globalisation, respect des Droits de l'homme...
Le Plan de mise en œuvre est exposé autour de plusieurs axes prioritaires :
La déclaration politique accentue la responsabilité des Etats en matière de progrès du développement social, économique et de la protection de l’environnement : "ils reconnaissent que l'élimination de la pauvreté, la modification des modes non durables de production et de consommation ainsi que la protection et la gestion des ressources naturelles sont des objectifs primordiaux du développement durable et ses conditions préalables."
Le Sommet de Johannesburg a été controversé, car la fixation d’objectifs chiffrés et datés est inexistante, et les nombreuses entreprises présentes sur place ont été accusées de récupérer cet événement à des fins communicationnelles. Parmi les points positifs recensés, l’homme et l'équité sociale ont été replacés au cœur du débat de développement durable.
Voir le texte complet du Rapport sur le Sommet Mondial du Développement Durable de Johannesburg pour plus d'informations.
Source : www.sommetjohannesburg.org